Maxime Pourbaix

VISIONS

Sauver le monde de la banalité

(Imaginez une musique épique. Genre Jurassic Park. Ta-na-naaa-laaa-la…)

Dans le cadre de l’état d’urgence culturelle, et par les pouvoirs qui m’ont été conférés en tant qu’artiste multiversel, j’ai décidé d’acquitter le fameux « plaisir coupable ».
Cette décision est irrévocable.
Mieux, j’ai pour projet de le réhabiliter complètement.

Dans ce monde déclinant et décadent, il est urgent de ressusciter le désir et même la jouissance.
Pour permettre au monde de se projeter dans d’autres possibles, il nous faut sortir des sentiers battus des genres « nobles » comme des genres « populaires ». Nous devons prendre des risques, réinstaurer de la magie et du mystère, créer de nouvelles mythologies, de nouvelles perceptions, nous réconcilier avec la sensualité et en même temps donner un bon coup de pied salvateur dans le derrière de notre public.

Je veux donner la vie à des personnages hors du commun, faire des laissés-pour-compte les héros de mes histoires.
Je veux des histoires dont les gens ont besoin pour se nourrir et se construire : des récits de romance, d’amitié, d’aventures et de surnaturel. Les confronter à notre époque pour mieux les en sortir.
Je ne crois pas un instant aux genres ou aux sujets nobles, pas plus qu’aux héros parfaits et universels. Je ne veux pas non plus faire le JT ou l’annuaire du misérabilisme. J’ai des choses à dire, mais je préfère enflammer les cœurs que de les plomber.

Je crois surtout aux personnages qu’on aime en moins d’une minute et pour toujours comme à l’énergie qui se dégage d’une œuvre. Je crois à la force dévastatrice de l’humour et de l’amour.

Vive les éclopés, vive les séries B !